Témoignages – AAD débuté à la maison suivi d’un transfert

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

J’ai recherché une SF AAD dès l’annonce de ma grossesse, et plus précisément dès l’annonce de ma précédente grossesse qui s’est arrêtée à 12 SA. Je voulais un accouchement respecté, pouvoir être dans mon environnement, que bébé naisse chez nous et qu’il rencontre son frère et sa sœur chez nous. Et au-delà de l’accouchement, pouvoir vivre la rencontre en famille sans avoir les jours qui suivent la naissance à l’hôpital parce qu’on ne peut pas sortir juste après l’accouchement.

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

Cela n’a pas été simple de trouver une sage-femme AAD. A la base, j’avais trouvé un sage-femme AAD mais qui déménageait dans le sud de la France. Heureusement il m’a donné les coordonnées d’une sage-femme qui pratiquait les AAD mais qui n’est pas répertoriée sur le site de l’APAAD. Et l’autre difficulté à mon sens est le financement. C’est un gros budget.

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

Une bonne demi-heure.

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Quand ma sage-femme est arrivée avec sa collègue, j’étais à 7/8.

Pendant 2 heures, le travail n’a pas bougé et le cœur de bébé ralentissait pendant les contractions.

Il a donc été décidé un transfert pour ne pas prendre de risques pour bébé.

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

Au vu de ce qu’il s’est passé suite à la naissance de mon fils à l’hôpital, cela a été compliqué. Grosse culpabilité de ne pas avoir « réussi » l’AAD.

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

Je suis heureuse d’avoir fait presque tout le travail à la maison car je n’aurais pas eu le même accouchement si tout le travail avait été fait à la maternité.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Si les sage-femmes étaient mieux protégées en France, j’aurais probablement pu accoucher à domicile car pour débloquer le travail, il a fallu percer la poche des eaux (ce qui en 2 contractions a déclenché l’accouchement), ce qui sort de la physiologie et donc ce que ne fait pas ma sage-femme à domicile.

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Dès le début, je souhaitais un AAD car je voulais un environnement connu, sans médicalisation et sans interruption du personnel.

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

La clinique où j’étais inscrite en back-up n’a pas bien reçu l’information que je voulais un AAD et a essayé de me dissuader gentiment. Ça n’a donc pas été noté dans mon dossier pour éviter que j’ai des soucis ensuite.

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

J’ai dû être transférée à 14h après le début des contractions et le travail à la maison car le bébé ne descendait pas du tout, les contractions stagnaient et j’étais épuisée. J’ai finalement subi une césarienne après 10h de travail supplémentaire à la clinique, car bébé était toujours coincé et ne descendait pas du tout.

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Difficilement car j’ai eu l’opération, une hémorragie de la délivrance et des examens à cause de douleurs dans le corps qui font que je n’ai pas pu manger ni boire pendant les 24h suivant la césarienne, alors que je n’avais déjà presque pas mangé pendant l’accouchement. 

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

J’ai vraiment adoré la partie à la maison, j’étais à l’aise et j’ai pu faire le travail comme je le souhaitais, dans un cadre de confiance totale avec ma sage femme et mon conjoint dans mon salon. Je suis heureuse de l’avoir fait car le résultat final aurait été le même en allant à la clinique dès le départ, sauf que j’aurais eu beaucoup plus de pression et que j’aurais toujours eu un doute sur la pertinence de la césarienne. Alors que là, je sais que c’était nécessaire car j’ai essayé le plus naturellement possible et dans des conditions idéales pour moi.

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

Même si c’est un accouchement très traumatique, je garde un beau souvenir du début de travail.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Non.

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Avant même le début de cette grossesse surprise, je me suis dit que si je devais avoir un 3ème enfant, je souhaitais un accouchement à domicile. Mon premier accouchement a été « standard », en maternité avec péridurale, forceps, épisiotomie… Suite à cela je me suis renseignée et ai vu des témoignages, ce qui m’a amené à souhaiter autre chose et avoir une naissance respectée. 

Pour mon deuxième, je me suis tournée vers l’accouchement en plateau technique. S’il était agréable d’être suivie et accompagnée toujours par les mêmes personnes durant la grossesse et l’accouchement, j’ai trouvé le suivi encore très protocolaire, infantilisant et loin de ce que je souhaitais vraiment, à tous les niveaux (suivi, accouchement et suites de couches).

C’est donc naturellement que je me suis tournée vers l’ AAD pour cette troisième grossesse, afin de reprendre le pouvoir sur l’ensemble de cette aventure.

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

Peu de sage femme AAD, j’ai eu la grande chance d’avoir une place avec une sage-femme le pratiquant, malgré tout.

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

1h20 de route – 100 km.

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Le travail a commencé à domicile, dans la douceur, la confiance et la bienveillance. J’ai été accompagnée comme j’en ai eu besoin, j’ai pu bouger et m’installer dans la position la plus adéquate pour moi, me mettre dans la piscine d’accouchement, dans un environnement familier et sécurisant. Malheureusement après plusieurs heures de travail, celui-ci s’est mis à stagner et après avoir essayé plusieurs choses, la sage-femme a demandé le transfert. Il s’avère que mon bébé avait la tête en extension, ce qui l’empêchait de s’engager dans le bassin et l’équipe médicale qui nous a pris en charge à l’hôpital a dû faire une manœuvre interne afin de replacer la tête et permettre une naissance par voie basse.

Le peu de demandes que nous avions en arrivant à l’hôpital, n’a pas été respectée. Nous avions demandé un clampage tardif et malgré le fait que l’on nous ait dit oui sans soucis, le cordon a été coupé dès que mon bébé est sorti. J’ai eu 3 petites déchirures, le personnel soignant m’a mis la pression jusqu’à ce que je cède pour avoir des points, que je ne souhaitais pas et qui n’étaient pas nécessaires.

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

Très mal. Autant, dès le début de cette aventure, cela a toujours été clair pour moi que si cela était nécessaire, le transfert à l’hôpital se ferait sans discuter. Dans les faits, je pense que j’aurais été sereine à l’idée d’accoucher à l’hôpital, à condition d’avoir un environnement le moins médicalisé possible, une équipe respectueuse et bienveillante, non engluée dans des protocoles qui n’ont absolument aucun sens. Ce qui était très important pour moi, à condition que tout aille bien, c’était de faire les suites de couches chez moi. J’ai très mal vécu cela pour mes deux premières grossesses. Un environnement hospitalier (et surtout inhospitalier …) avec des visites du personnel soignant non coordonnées, de la nourriture peu engageante et très loin des recommandations nutritionnelles pour un post-partum, et on se retrouve seule avec son bébé, on ne peut pas se reposer. Alors que chez soi, ma famille peut être présente, veiller sur moi et m’apporter soutien et bien-être. A partir du moment où vous mettez les pieds dans l’hôpital on vous fait bien comprendre que le protocole prime sur tout le reste. Et que si l’hôpital dit que vous devez rester 3 jours, ce sera 3 jours … j’ai demandé à rentrer chez moi le lendemain de la naissance alors que tous les voyants étaient au vert et que j’avais un suivi sérieux à domicile, car prévu dans le cadre de l’AAD. Cela m’a été refusé car ce n’était pas le protocole et on m’a menacé de faire un signalement et de m’empêcher de partir avec mon bébé quand j’ai simplement rappelé que la loi disait que l’on pouvait rentrer chez soi quelques heures après l’accouchement.

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

En dehors de la rencontre avec mon fils, j’ai très mal vécu l’ensemble de mon passage à l’hôpital. J’ai eu l’impression d’être prise en otage, infantilisée et non respectée. 

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Qu’au lieu de faire une chasse aux sorcières sur les sage-femmes qui pratiquent des AAD et de marginaliser les familles qui font ce choix, le monde médical ferait mieux de se demander pourquoi de plus en plus de femmes font ces choix et souhaitent se tourner vers un accompagnement humain, bienveillant, respectueux et dans lequel elles sont autre chose qu’un utérus devant expulser un bébé. Dans lequel elles peuvent faire des choix en conscience, pour lesquels elles peuvent être informées.

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Une envie depuis longtemps de quelque chose de plus physiologique, 1er bébé alors envie d’écouter mon corps.

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

Mon entourage, mon conjoint à convaincre, la crainte du bruit généré, la question piscine ou pas piscine, les questions des soins (auditif, dépistage) pour le bébé à la naissance.

A quelle distance votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

50 kilomètres.

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Naissance très rapide. Perte des eaux à 12h15, contractions dès 12h45. Arrivée de la sage-femme vers 15h, j’étais dilatée à 10. Dans la pénombre de ma chambre à coucher. 

Je n’ai pas réussi à sortir le bébé donc on est partis à la maternité, de manière plutôt sereine (mais la sage-femme a fait un boulot fantastique). Arrivée là-bas c’est la douche froide : vouvoiement, 3 personnes face à moi, néons, on m’appelle Madame… Ventouse, bébé sort à 18h40 (il va bien) puis le placenta sort, hémorragie,rachianesthésie car mains dans le vagin pour inspecter et stimuler, perfusion de fer. Je suis restée jusqu’à minuit dans la salle nature, ça a été  plus long que la partie à la maison! Mais clairement ils ont aussi fait un super travail, sans eux mon petit et moi étions mal barrés. 

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

Un peu en prison à la maternité, contente mais craintive au retour chez moi mais finalement OK. Par contre bébé pleurait beaucoup (6 à 8h par jour), je me demande si c’est lié à sa naissance parfois. 

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

Cohésion avec mon homme, douleur mais repos incroyable entre les contractions. Sages-femmes adorables à la maison comme à l’hôpital.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Un peu déçue au départ et déçue d’avoir généré un accouchement cher pour la société. Mais contente d’avoir vu le fonctionnement des deux côtés. Pas de 2ème bébé de prévu mais AAD pas possible vu l’hémorragie, mais c’est la vie.  

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Nous voulions un accouchement serein et où le papa était présent. Dans le contexte sanitaire (2020) l’accompagnement des papas était restreint. L’AAD était notre solution parfaite pour correspondre avec nos choix. 

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

Avis des autres professionnels de santé. 

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

5 km et 50 km (deux sage-femmes).

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Accouchement rapide. Les sage-femmes sont arrivées 1h avant la naissance de mon fils. J’ai dû être transférée pour la délivrance car le placenta ne sortait pas. 

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

Difficile car j’ai dû accepter le transfert à l’hôpital et je n’ai pas pu avoir de sortie anticipée. Bébé qui dormait peu car reflux très tôt donc la première année à été très éprouvante.

J’ai adoré mon accouchement, chez moi avec mon conjoint. Je suis reconnaissante d’avoir rencontré mes sage-femmes. Si douces et bienveillantes.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Merci à toutes les sage-femmes.

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Après une première expérience douloureuse (grossesse ultra-médicalisée et anxiogène, césarienne programmée pour macrosomie, dans une usine à bébés bien connue sur le département des Yvelines), j’avais besoin de retrouver de l’humain et du physiologique pour la naissance de mon deuxième enfant. C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers l’AAD et, malgré mon « utérus cicatriciel », j’ai trouvé une sage-femme qui acceptait de m’accompagner dans mon projet. 

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

Mon désir initial était l’AAD mais au départ la sage-femme m’a accepté seulement sur un plateau technique (Nanterre), mais des soucis dont je ne connais pas les tenants et aboutissants l’ont finalement amené à me proposer un AAD lors de mon dernier trimestre de grossesse. 

J’avais contacté d’autres sage-femmes mais aucune n’a accepté de m’accompagner à cause de mon antécédent de césarienne.

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

Plutôt que des kilomètres, dans mon cas (région parisienne), c’est plutôt le temps qui compte… Hors heures de pointe, la sage-femme était à peu près à 30-45 minutes de chez nous. Mais en heures de pointe, on pouvait rajouter au moins 30 minutes.

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Ayant été privée de la possibilité de parler en détails de la grossesse et de la naissance de mon aîné avec la sage-femme (« tu attends un autre bébé, pas besoin de revenir sur ce qui s’est passé pour le premier »), je n’étais pas tout à fait en confiance avec ma sage-femme mais comme c’était la seule qui acceptait de me suivre sur mon projet, je n’avais pas tellement le choix.

Le travail a été très très long, le col stagnait à 7-8 cm, alors après environ 36h de travail effectif à la maison, nous avons pris la décision du transfert d’un commun accord. La sage-femme m’a dit que c’est moi qui retenait mon bébé et je me sentais tout à fait démunie afin de débloquer les choses, d’autant que j’étais épuisée physiquement.

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

J’ai fait un baby-blues, ayant entamé le post-partum totalement épuisée (plus de 50 h sans dormir). Ma fille a dû subir une antibiothérapie (ayant été testée positive au streptocoque B et le travail ayant été très long, il a été jugé que cela était indispensable), et elle a déclenché un reflux gastro-oesophagien très sévère dans les jours qui ont suivi, mais aucun professionnel de santé ne nous prenait au sérieux (« un bébé, ça pleure »). Nous avons donc vécu de longs mois/années sans sommeil réparateur, avec un bébé impossible à poser. Par contre, l’allaitement s’est mis en route de façon merveilleuse, l’attachement n’a pas été problématique, mais nous étions juste épuisés.

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

Ce qui m’a le plus marqué lors de la tentative d’AAD c’est le confort d’être chez soi, dans notre cocon, sans bruit, sans intrusion. C’est ce que j’ai trouvé le plus appréciable. Je n’ai pas été traumatisée par le transfert car je voyais bien que je n’arriverai pas à donner naissance à mon bébé dans les conditions qui étaient les miennes à ce moment.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Avec du recul, j’ai compris combien le feeling était important dans ce genre de processus. Le fait de m’être sentie peu écoutée dans mon besoin d’extérioriser mon vécu de ma première grossesse a énormément influencé ma confiance en moi et en ma sage-femme… Le fait qu’elle ait beaucoup insisté sur ma responsabilité de l’échec de l’AAD n’a pas été facile non plus. Je me suis sentie inapte.

Cette première expérience décevante ne m’a malgré tout pas dévié de mon désir d’accouchement physiologique et d’AAD puisqu’à l’annonce de ma troisième grossesse, j’ai tout de suite cherché une sage femme pour un AAD, que je n’ai pas pu trouver (pas de sage-femme d’accord, donc projet de plateau technique MAIS bébé est arrivé malgré tout – inopinément – à la maison – malheureusement pas dans des conditions idéales, avec une équipe du SMUR particulièrement oppressante). 

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Je suis née à la maison, mes 4 frères également. L’AAD était pour moi une donnée de départ, un désir que j’avais avant même de décider d’avoir un enfant.

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

J’étais en début de grossesse dans une zone où il n’y avait pas de sage-femme accompagnant les AAD. J’avais 2 options : louer un gîte à 1h de chez moi et 1h des sage-femmes, ou accoucher chez mes parents à 3h de chez nous. Finalement, nous avons emménagé près de chez mes parents pendant la grossesse, j’ai donc accouché chez eux.

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

1h, environ 50 km.

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

L’accouchement s’est merveilleusement bien passé. J’ai accouché dans l’eau après 9h de travail intense et efficace. Le transfert a eu lieu 2h après l’accouchement, pour cause de détresse respiratoire de notre fille.

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

J’ai tout de suite bien distingué mon accouchement, beau, puissant et intense, du transfert lié au problème respiratoire de ma petite. La semaine passée en néonatalogie a été difficile, j’étais déçue de ne pas pouvoir rentrer plus rapidement, mais tout le personnel soignant a été exceptionnellement accueillant et ravi de voir que le transfert n’avait pas entâché mon accouchement.

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

Je me souviens de ma petite nue sur la table pendant que la pédiatre lui posait un cathéter, parfaitement éveillée et calme. C’est cette impression de sérénité et de courage qui m’a le plus marquée.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

J’ai embarqué mon compagnon dans ce projet d’AAD. Il ne connaissait pas et avait peur. On a eu la chance de rencontrer une magnifique sage femme, qui accompagnait auparavant les AAD, qui a répondu à ses questions et à ses inquiétudes. Aujourd’hui, après avoir vécu avec moi mon accouchement, il prône l’AAD.

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Avant la grossesse, je cherchais à connaître les meilleures astuces pour accoucher le plus vite possible et avec une convalescence moindre. Mes recherches m’ont amenée à l’accouchement physiologique puis à l’AAD. 

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

Aucune.

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

20 km.

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Le travail s’est bien passé puis stagnation du travail après dilatation complète. Naissance par césarienne, estimée 15h après dilatation complète.

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

Bien grâce au retour précoce à domicile, cicatrice douloureuse nécessitant l’aide de mon conjoint pour attraper bébé jusqu’à J+7.

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

Le plus dur à été les 24h passées à la maternité, avec un personnel soignant alarmiste.

Avec le recul, je préparerais beaucoup plus l’allaitement que l’AAD.

Je me prépare à un AVAC (accouchement vaginal après césarienne) pour le prochain en espérant trouver une sage-femme en AAD qui l’accepte…  Espérant aussi que les règles autour de l’AVAC à domicile ou en maison de naissance aient changé d’ici là !

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Le travail à la maison reste un merveilleux souvenir malgré les contractions. Nous avions mis en place une piscine d’accouchement et des draps suspendus. Tout était utile et nous en rigolons a posteriori. Être dans notre bulle nous a énormément rapprochés avec mon mari et ma sage-femme. Ma sage-femme m’a accompagnée jusqu’au bloc opératoire, elle a été d’un énorme soutien et est devenue une amie. J’ai préparé cet AAD 9 mois et je n’attendais que ça. Malgré mon transfert, je n’ai à aucun moment regretté. J’avais préparé plein de choses à la maison qui finalement ne nous ont pas servies. Cela m’a permis de me rendre compte à quel point l’enfantement était imprévisible. La nature fait bien les choses et je suis persuadée d’avoir bien vécu les contractions grâce à mes nombreuses lectures, mon mari et mon état d’esprit. 

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Dès que j’ai appris ma grossesse.

 

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour mener à bien votre projet?

Difficulté à trouver un praticien dans mon secteur.

 

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

Plus de 30 minutes de trajet.

 

Comment s’est déroulé la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

Transfert car rupture de la poche des eaux depuis plus de 12h, et un travail qui n’avançait pas.

 

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

En douceur grâce à la bienveillance du personnel hospitalier – mais sans mes aînés vu le contexte COVID (naissance début 2022).

 

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Un transfert n’est pas une fatalité, mais la difficulté d’acceptation du secteur hospitalier des projets physiologiques, peut donner du stress aux futures mamans.

A quel moment de la grossesse et qu’est-ce qui vous a amené à préparer un accouchement à domicile?

Ce projet était déjà celui de mon mari et moi avant d’être enceinte. Nous voulions un accouchement naturel, dans notre environnement. J’ai aussi une amie qui a accouché chez elle pour 3 de ses 4 enfants. Nous avions également une phobie de l’hospitalisation, de la médicalisation …

Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour mener à bien votre projet?

J’ai espéré jusqu’au bout pouvoir accoucher chez moi, mais petit bébé a décidé qu’il était bien au chaud et j’ai accouché avec 9 jours de retard, le 12 janvier 2024. Ce fut donc impossible pour ma sage-femme de me garder à la maison. Je suis allée à la maternité à 42 semaines et ai été déclenchée

A quelle distance de votre domicile exerçai(en)t votre ou vos sage-femme(s)?

Ma sage-femme exerce à 20 minutes de chez moi. 

Comment s’est déroulée la naissance et quelles sont les raisons du transfert durant l’accouchement?

On ne peut pas vraiment parler de transfert pendant l’accouchement mais il n’y a pas de catégorie terme dépassé dans les rubriques…

J’ai accouché avec 9 jours de retard, le 12 janvier 2024, donc ce fut impossible pour ma sage-femme de me garder à la maison. Je suis allée à la maternité à 42 semaines. Ils connaissaient mon projet de naissance et ont été plein de bienveillance. Ils ont essayé le plus naturellement possible d’assouplir mon col et l’ouvrir (ballonnet, décollement des membranes). Je n’avais aucune contraction, et rien n’a vraiment suffit même si ça a aidé. On m’a donc percé la poche des eaux et 6 heures après, nous avons accueilli notre petite merveille. Je n’ai pas pu accoucher chez moi mais nous sommes tombés sur une maternité et un personnel respectueux. Pendant mon travail, à part quelques monitorings dont je me serais bien passée, on nous a laissé tranquilles et la sage-femme n’est venue que pour la poussée. J’ai pu accoucher dans la position que je voulais et sans péridurale. 

Enceinte à présent de mon deuxième enfant, j’espère pouvoir accoucher chez moi, avec mon mari et ma merveilleuse sage-femme <3

Comment avez-vous vécu le post-partum direct?

Le post-partum direct fut assez difficile. J’ai été déchirée et j’ai eu du mal à me réapproprier mon corps. On m’a beaucoup auscultée à la maternité au niveau du col, entre les vérifications, la pose du ballonnet, son extraction, le décollement des membranes, la rupture de la poche des eaux…. Donc toute cette zone a été très sensible pendant quelques semaines.

Que retenez-vous/qu’est-ce qui vous a marqué de ce moment?

Cette expérience nous a permis de nous « réconcilier » avec la maternité. Avoir une bonne maternité, avec un personnel bienveillant et respectueux de son projet, c’est possible !! Il ne faut rien lâcher, c’est nous qui accouchons, c’est notre bébé. Et j’ai été tellement bien préparée par ma sage-femme que j’ai pu très bien gérer mes contractions. Et mon mari m’a été d’un soutien sans bornes. 

Souhaitez-vous ajouter quelque chose concernant votre vécu?

Je crois avoir tout dit ! Merci à nos sages-femmes merveilleuses !