L’année dernière à la rentrée, nous lancions nos premières Papot’AAD : nos rencontres gratuites, en ligne pour permettre aux parents AAD de rencontrer d’autres parents AAD. En une douzaine de séances, nous avons accueilli environ 60 participant.es dont nous avons recueilli les espoirs, les joies comme les difficultés et les suggestions. Tout ceci a dynamisé la vie de l’association et a débouché sur l’organisation de Papa’potes : des soirées dédiées aux co-parents afin de leur ouvrir un espace d’échange centré sur le rôle de l’accompagnant.

Partager une expérience d’AAD

De ces moments, nous retenons l’envie largement partagée de raconter des accouchements singuliers où les parents et l’entourage sont placés dans une position bien différente de celle qui leur est donnée en maternité. Tissage d’une relation de confiance avec la ou les sages-femmes, auto-détermination, prise de position et émancipation guident les parents décidant d’un/souhaitant unAAD vers un chemin de parentalité qui est le leur. Jusqu’au jour de la naissance, l’AAD est un projet mais surtout un processus de maturation au cours duquel les couples/familles grandissent, s’ajustent et se réinventent.

Dans l’esprit des échanges de pair-à-pair, les Papot’AAD constituent également un espace où chacune et chacun peut exprimer des motivations personnelles, des doutes et des réussites ou des déconvenues comme M. qui nous confiait avec humour avoir préparé une magnifique décoration dans le salon dont les bougies n’ont finalement pas été allumées ou une autre M. encore ne pas avoir pu utiliser sa piscine d’accouchement, car l’eau était trop froide au moment d’y entrer. De tels détails pourraient paraître anodins à un auditeur extérieur. Pourtant ils sont révélateurs de l’intensité des moments vécus et de l’expérience pratique d’autres parents.

A ces questions spécifiques à l’AAD s’en ajoutent d’autres, communes à nombre d’accouchements physiologiques : comment s’est déroulé ton suivi ? Qu’est-ce qui change entre un premier accouchement en maternité et un second à la maison ? Comment as-tu géré la douleur ? As-tu eu recours à une doula ? Comment as-tu choisi ton photographe ?

« Ce qui m’a le plus servi, c’était mon peigne que je serrais pendant les contractions.

–       Moi, c’était plutôt des étirements, que nous avions pratiqués en préparation à l’accouchement et avec notre doula.

–       Nous avions expérimenté le chant prénatal, ça nous a été très utile… »

Fréquemment, les accouchements accompagnés à domicile font l’objet d’une préparation personnelle nourrie de discussions avec les sages-femmes, dont le rôle ne se limite pas à un suivi de grossesse mais constitue un véritable accompagnement, de ressources en ligne comme les groupes actifs sur les réseaux sociaux, de lectures en partie partagées avec le co-parent. Nous vous proposerons bientôt une liste des livres préférés des participants en complément d’ une bibliographie choisie qui est disponible sur le site.

Tisser un réseau

Certaines femmes témoignent également de leur isolement vis-à-vis de leur projet d’AAD : le dire ou pas à l’entourage ? A qui, pourquoi ? Les Papot’AAD seules n’apportent pas de réponse à cette question, qui dépend de l’environnement social des couples. Mais elles tissent un réseau bienveillant où chacune peut se sentir entendue dans ses questionnements. Parfois, des familles géographiquement proches choisissent de rester en lien, se transmettent les coordonnées de professionnel.les de santé ou d’autres acteur.rices de la périnatalité.

Pour celles de départements éloignés, les Papot’AAD offrent également l’occasion de comparer l’approche de leurs sages-femmes AAD et l’élaboration de leur parcours de soin. Le constat de la grande disparité d’accès à l’offre d’AAD en fonction des territoires mais également aux soins périnataux est sans appel : la culture de la physiologie ne s’est pas répandue partout avec le même volontarisme. Enfin, si la très grande majorité des témoignages d’AAD que nous recevons atteste de la satisfaction des couples, il peut arriver que des incompréhensions subsistent ou que des gestes aient été mal vécus. Ces situations, même rares, doivent pouvoir trouver un terrain d’expression. Si le format collectif des Papot’AAD ne permet pas à certaines douleurs d’être dites, nous faisons en sorte que le climat d’écoute réciproque puisse permettre aux parents qui en ont besoin de venir vers nous individuellement.

Notre association profite grandement de ces discussions qui soulèvent des questions, mettent clairement en lumière les envies et les besoins de nos adhérent.es et nous permettent d’évoluer. C’est en entendant de nombreuses questions sur la place de l’accompagnant.e que sont nées les Papa’potes, animées par plusieurs pères à qui l’AAD a permis de prendre une place réelle dans le processus de la naissance de leurs enfants.

Qui peut participer ?

Les Papot’AAD sont ouvertes à toutes et tous, que vous attendiez un enfant ou non, que vous ayez un projet d’AAD ou non, que vous ayez déjà accouché à la maison ou pas, que vous souhaitiez simplement des renseignements sur l’accouchement accompagné à la maison ou souhaitiez partager votre vécu. Les co-parents sont tout à fait légitimes à participer.

Les bénévoles de l’association animent et modèrent la rencontre sans qu’il y ait de thème imposé. L’objectif étant que chacune et chacun reparte avec des réponses et de nouvelles pistes de réflexions. Les témoignages et les échanges sont privilégiés.

Il n’est pas nécessaire d’être adhérent.e pour participer à une Papot’AAD. L’adhésion est toutefois encouragée à l’issue de la rencontre pour soutenir le travail de nos bénévoles.

Les dates en 2023-2024

En 2023-2024, l’équipe des Papot’AAD continue sur sa lancée : une rencontre par mois, de 10h à 12h pour 8 participant.es.

Les dates ci-dessous vous conduisent vers le formulaire de chaque mois

2023

2024

L’inscription se fait en ligne via un formulaire. Nous remercions chacune et chacun de ne s’inscrire que s’iel est certain.e de pouvoir participer et de prévenir en cas d’empêchement, afin de laisser à cell.eux qui en auraient vraiment besoin la possibilité de bénéficier des rencontres.

Un format dédié aux co-parents

Car les co-parents ont un rôle et des questions spécifiques, nous avons ouvert un temps dédié une fois par trimestre et animé par plusieurs papas convaincus par l’AAD !
Ces rencontres ont lieu le soir en fin de semaine à partir de 20h.