« Toutes les étapes, toutes les phases, j’ai tout aimé même quand c’était dur et je souhaite à toutes les femmes de connaître cela avec leur chéri, c’est un moment magnifique et inoubliable. »

Lauriane a accouché le 25 janvier 2022 dans les Hauts-de-Seine (92), voici son histoire.

J’ai accouché le 25 janvier 2022.
C’était magnifique !! Pendant ma grossesse j’ai lu beaucoup de livres sur la naissance comme Le Bébé est un mammifère de Michel Odent, écouté beaucoup de témoignages de naissances à domicile et j’ai tout retrouvé lors de mon accouchement, toutes les phases citées.
J’ai tout ressenti comme dans ce que j’avais lu et écouté ; comme le fait que le neocortex soit sur pause, que l’on devienne sauvage comme si on n’était plus nous…

Je vais vous raconter tout ça : J’ai rompu la poche des eaux vers minuit vingt. J’étais dans mon lit et d’un coup, j’ai entendu un « plop » et senti du liquide couler.

Je suis allée aux toilettes et je n’avais pas de doute : c’était la poche des eaux. J’étais tellement heureuse !

Je vais voir mon mari et le réveille. J’appelle ma sage-femme qui me dit « on fait le point au petit matin » et me conseille d’essayer de dormir un peu.

Avec mon conjoint, on met en place la table avec tout ce qu’on avait acheté, on installe la piscine sans mettre d’eau pour le moment, on met les alèses, on protège le lit, on prépare le sac de maternité en cas de transfert, etc.

Je commence à avoir mal en bas du dos. Je fais du ballon, je marche, je me couche etc mais je reste toujours en mouvement. Les contractions se mettent doucement en place tout au long de la nuit. Elles s’intensifient doucement mais sont largement supportables.  

J’avais envie de vomir depuis le début, je vomis vers 4h puis là je pense que les contractions se sont espacées car nous avons beaucoup somnolé. Je me réveille quand j’ai des contractions. La position que je prends est à quatre-pattes, c’est celle qui me soulage quand une contraction arrive.

La sage femme arrive vers 10h pour écouter le cœur de mon bébé. Tout va bien. Elle s’installe au salon. Je reste avec mon conjoint dans la chambre, on parle de pleins de choses entre chaque contraction qui deviennent plus fortes. C’est un vrai moment de complicité et d’échange !

J’étais fatiguée car je n’avais pas dormi de la nuit. Je savais que la journée serait longue mais j’avais toujours le sourire. J’avais hâte de voir mon bébé. Vers midi, la sage-femme a proposé de partir et de revenir vers 18h mais voyant que le travail se mettait en route, elle a finalement décidé de rester. Il était 13h, il me semble.

Mon mari me faisait des points d’acupression inspirés de la méthode Bonapace. Je gérais encore très bien la douleur grâce à la respiration que j’avais vue en sophrologie pendant ma grossesse. Je gardais la position à quatre-pattes.

Puis d’un coup, tout s’intensifie et à partir de ce moment-là, tout est assez flou ! C’est comme si je n’étais plus présente. J’ai l’impression que c’était interminable alors qu’en réalité ce n’était pas si long que ça. 

Mon mari m’a dit qu’on aurait dit qu’il y avait deux personnalités. Je disais « mais tu penses que je vais y arriver ?! » J’avais l’impression que c’était interminable sur le moment ! J’ai même dit deux fois « je vais mourir » ! Dans ma tête je me suis même dit « mais qu’est-ce qui m’a pris de faire ça maintenant je me retrouve avec un bébé coincée en moi ».

J’étais désespérée et la phase de désespérance porte bien son nom ! J’étais épuisée ! Je me souviens, je suis dans la baignoire, je me lève, je me mets à quatre patte, je pousse des cris. Franchement, ça faisait mal !

Je suis sortie de la baignoire, repartie dans ma chambre, ça poussait tellement fort ! 

Mais je n’étais pas prête à ce que ça pousse autant dans les fesses ! Ça poussait, c’était dur ! Je me suis allongée, je n’en pouvais plus. J’étais super fatiguée ! Mon mari était à côté de moi. Les sages-femmes en face m’ont dit qu’on voyait la tête du bébé !

J’ai touché durant une contraction et je l’ai senti, j’ai senti le haut de sa tête ! Ça m’a redonné des forces et d’un coup je me suis mise à quatre patte et j’ai poussé ! La tête est sortie ! Mais j’avais l’impression qu’il n’y avait que la moitié de la tête ! Et j’ai dit «  il faut m’aider, la tête est coincée »

Elles m’ont répondu « Mais non, elle est là la tête, ne t’inquiète pas ! 

Et d’un coup, j’ai eu une nouvelle poussée et tout le reste de son corps est sorti. Il a glissé en face de moi. Et là, rien que de me remémorer ce moment j’en ai les larmes aux yeux. J’ai vu mon bébé les yeux tout ouverts, il observait tout déjà. 

Je pleurais de joie. J’avais réussi ! C’était le moment le plus beau, le plus intense, le plus magnifique que j’ai vécu ! Vivre ça en couple, c’était fantastique et magique.

Je me suis ensuite assise, avec mon bébé dans mes bras en peau a peau  Il a tété très vite. J’ai sorti le placenta en poussant. Et on a attendu, qu’il ne batte plus pour le couper. C’est arrivé très vite. Le cordon était tout blanc.

Je suis restée deux heures en peau à peau avec mon bébé. Ensuite mon conjoint l’a pris à son tour. C’était tellement beau et fort. Cet accouchement était merveilleux. Jamais je n’ai vécu une expérience pareille !

Toutes les étapes, toutes les phases, j’ai tout aimé même quand c’était dur et je souhaite à toutes les femmes de connaître cela avec leur chéri, c’est un moment magnifique et inoubliable.