Chaque année, environ 1500 enfants naissent à la maison, en présence d’une sage-femme. Il n’est pas aisé de déterminer la fiabilité de ce chiffre car, l’AAD ne faisant pas l’objet d’une organisation territoriale, les statistiques peuvent ne pas être exhaustives. Quoiqu’il en soit, les naissances en AAD représentent 0,5% des naissances vivantes.

Au printemps 2023, les sages-femmes déclarant publiquement pratiquer l’AAD sont moins d’une centaine. Leur nombre et leur répartition sur le territoire ne leur permettent bien souvent pas de répondre à la demande croissante en accouchements à la maison.

Si vous souhaitiez accoucher à domicile en 2023 mais n’avez pas pu y avoir accès, nous vous demandons de remplir le

formulaire de recensement des refus d’AAD.

Cet outil commun au CDAAD et à l’APAAD nous permet d’évaluer la tendance de la demande en AAD, les principales raisons de refus et les alternatives choisies par les familles dont le projet n’aboutit pas.

Le recensement des refus d’AAD est conduit chaque année depuis 2019. En 2021, voici les principales tendances que les réponses collectées font apparaître :

Graphique présentant les motifs de refus d'Accouchement Accompagné à Domicile. Environ 50% des AAD n'aboutissent pas, faute de sage-femme. Graphique présentant les raisons des refus d'AAD et les alternatives trouvées par les familles.

En 2021, près de la moitié des refus était liée à l’absence de sage-femme pratiquant l’AAD. Le manque de place en raison du terme, 15%, souligne également le manque de sage-femme AAD face à une demande croissante.

Parmi les alternatives choisies, si la maternité demeure le lieu le plus accessible le nombre déclaré d’ANA (accouchements non-assistés), 22,5%, de même que les 25,9% de répondants déclarant ne pas savoir quoi faire devraient interroger nos institutions politiques. Ces déclarations ayant été faites au cours de la grossesse, il n’est pas possible d’établir précisément combien de naissances ont effectivement eu lieu sans la présence d’un.e professionnel.le de santé ni vers quoi ont finalement tendu les indécis.es. Toutefois, ces chiffres renseignent à la fois sur la détermination des parents à bénéficier d’une naissance à domicile et de l’inadéquation de l’offre de soins avec la demande des usager.es.

Notre association ne tient aucune position vis-à-vis des ANA choisis : ils relèvent du libre-choix des parents. En revanche, accoucher sans professionnel.le de santé du fait de l’indifférence des politiques de santé relève d’un grave problème de santé publique.

De ce fait, nous ne pouvons que vous encourager à vous faire connaître. Vous contribuerez ainsi à faire reconnaître la demande des couples en AAD.

Merci à vous !
L’équipe du CDAAD